La preuve par la pluie ....

Bio et exception chimique : la preuve par la pluie. Trois journées consécutives pluvieuses avec 55 mm d'eau cumulés, voilà ce qui suffit à lessiver n'importe quel produit de contact et à contaminer en chaine sans aucun frein par la suite. 

Comme je l'indiquais dans le billet précédent, imposer un dogme au mépris des résultats techniques est la meilleure façon de s'appauvrir. Cette année est exceptionnelle et la virulence du mildiou est extrême. Quiconque a traité avec des produits pénétrants ou systémiques a réussi à juguler l'épidémie de mildiou. Ceux qui comme moi ont voulu combattre avec les moyens dits "bio" en paient le prix et les pertes de récolte sur merlot sont graves. Un peu tard j'ai donc choisi de limiter les pertes et d'appliquer un bon vieux produit bien chimique. Il faut savoir mettre les mots sur les choses et en septembre, si les raisins sont pourris et maigrichons, quel vin feront-nous de cela ? Sur un étal des carottes biscornues sont charmantes et des pommes avec des points noirs peuvent convaicre l'amoureux de la nature, mais avec un vilain raisin, personne ne peut faire un bon vin. Je ne pensais pas trover meilleure illustration de ma théorie et je regrette même de n'avoir pas réagi plus tôt. 2009, 2010 et 2011 furent des années bio, 2012 sera chimique ou ne sera pas.

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